Proposition de démarche pour se confesser
Que ce soit une démarche personnelle ou communautaire le mouvement de ce sacrement est le même.
- Savoir prendre son temps pour une démarche calme, intérieure. Ne pas être préoccupé uniquement par ce que je vais dire au prêtre; ne pas s’angoisser de ne rien oublier. Simplement, venir se poser devant Dieu, dans une démarche de foi, s’exposer sous son regard, se savoir aimé de lui avec le désir — la volonté même – de l’aimer davantage et d’aimer son prochain.
Commencer par ouvrir son cœur à Dieu. Par ex : lire un cantique : « Tu es le Dieu fidèle », ou « Ouvre mes yeux Seigneur »ou un psaume : ps. 31 « Heureux l’homme dont la faute est enlevée » ou le ps. 50 « Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour »ou formuler une prière personnelle : « Seigneur je viens vers toi parce que je crois que tu es un Père toujours prêt à accueillir son enfant. Tu m’attends; tu veux me prendre dans tes bras. Guide mes pas sur le chemin du retour. Ouvre mes yeux pour que je te reconnaisse vraiment. Ouvre mes lèvres pour que je dise : « j’ai péché contre toi », avec l’assurance d’être aimé de toi ».
- Après avoir confessé l’amour, la fidélité de Dieu, dans la confiance, lire une parole de l’Ecriture. En un mot : revenir à lui, l’écouter, se tenir dans un face à face. Entendre et se laisser pénétrer de cette eau vive, de cette lumière lumineuse, de cette parole : lève-toi et marche car Dieu vient dans ce sacrement nous donner la vie. Lisez une parole de la Bible que vous aimez ou un texte choisi : « Laissez-vous réconcilier » (2Co 5-6); « Va te réconcilier avec ton frère » (Mt 5); « Va, ne péche plus » (Jn 8); etc. etc.
- Puis devant Dieu, faire la vérité en soi. Reconnaître les points faibles dans sa propre vie, pour revitaliser cette vie. La confession n’est pas la reconnaissance de quelques manquements : « j’ai été distrait dans ma prière », « je suis gourmand mais je ne peux pas m’empêcher… » en pensant que ceci est effacé, annulé; en pensant que je recommencerai, que ce n’est pas trop grave, que c’est humain. En un mot en se justifiant. La confession est un appel, une démarche pour changer quelque chose dans mon cœur. Qu’y a-t-il à changer dans mes relations avec Dieu, avec mon prochain, avec moi-même, en pesant le sérieux, les conséquences des faits dans ces relations. « J’ai du prix — disons du poids – aux yeux du Seigneur ». Ma vie a de la valeur. Ayant fait la vérité : confesser son péché.
- Rendre grâce. Après cet acte de confiance qui permet de reconnaître son péché et de demander au Seigneur de « prendre pitié de nous », laissons nous monter en nous l’assurance que donne la foi : Dieu a pardonné parce qu’il est miséricordieux et Père. Dieu a refait alliance avec moi. Je peux chanter un chant d’action de grâce : par ex. le « Magnificat » : « Le Puissant fit pour moi des merveilles ». Car Dieu qui a créé l’homme de façon merveilleuse le recrée de façon plus merveilleuse encore; saint est son nom.
Comme le prêtre vous a béni au début de la célébration, il vous bénit encore « Que Dieu plein d’amour et de miséricorde vous bénisse… » Ce sacrement n’est pas le sacrement de pénitence. Il est le sacrement de l’amour.
P. Noël le Bousse