Demain, nos communautés …
Le dimanche de Pentecôte 2001, Mgr Ricard, évêque de Montpellier écrivait : « Seules, les communautés ecclésiales vivantes, fraternelles, accueillantes, ouvertes sur leur environnement, pourront relever, avec l’aide de l’Esprit saint, le défi d’une annonce de l’Evangile aux générations qui montent. Nos communautés paroissiales sont appelées à être ces lieux où on est heureux de croire, où on aime se retrouver pour prier ensemble, ouvrir le Livre des Ecritures, célébrer le repas du Seigneur ; ces lieux où chacun est accueilli, respecté dans son cheminement, aidé à découvrir la foi de l’Eglise, l’expérience spirituelle de la prière, les exigences d’un comportement chrétien ».
La citation est longue. Elle mérite d’être reprise, méditée. A chacun de se demander où l’on en est sur chacun de ces points. Plus récemment, Mgr Pierre Marie Carré, notre évêque aujourd’hui, a consacré la journée du 16 mars 2013 aux Conseils Pastoraux Paroissiaux. Un texte de trois pages leur a été remis comme document de lancement d’une dynamique diocésaine qui sera précisée dans les mois à venir. Un document qui invite encore à se centrer sur les communautés. C’est dire l’importance de nos communautés. Il invite à s’interroger « pour ne pas vivre comme une peau de chagrin qui se réduit, de ne pas s’enfermer dans le passé et de pleurer, mais de chercher, à partir de notre situation d’aujourd’hui ce que le Seigneur nous demande de vivre aujourd’hui. Il va falloir cultiver la qualité communautaire par la réalisation de petits groupes de chrétiens, comme les groupes de lecture d’Evangile, avec des échanges, de la vie fraternelle, du partage, de la foi…Il faut refuser deux tentations : le repli sur soi et ne rien faire ou laisser courir. Je fais confiance à Dieu, je m’appuie sur Lui. Cette perspective rejoint l’Evangile et nous aurons à prendre des initiatives. C’est dans la communion, c’est-à-dire une fraternité chrétienne que se trouve une dynamique d’avenir ». (d’après des notes d’une participante).
En ces temps de fête de Pentecôte, d’invocation à l’Esprit Saint, de mission, d’ouverture large au Christ qui nous envoie, nous devons tous nous demander comment aider nos communautés paroissiales à découvrir cette nécessité d’une vie fraternelle et comment la vivre – concrètement – entre nous. Que chercher, quoi inventer à partir de notre réalité locale aux aspects divers pour témoigner dans le monde d’aujourd’hui, pour les hommes de notre temps. L’Esprit saint est un Esprit d’audace, de confiance, de présence. Il nous invite à sortir de nos peurs pour prendre des initiatives. Ne soyons pas des barques amarrées à un « corps mort ». Hissons les voiles, prenons le vent, parfois des risques. L’Eglise ne peut vivre qu’au grand large. Je nous invite tous à prier l’Esprit Saint en ces fêtes de Pentecôte de nous faire bouger vers l’Eglise de demain.
P. Noël