Laudato Si – Genèse

 

La genèse de notre groupe.

Fin 2014, nous sommes quelques amis, paroissiens actifs en recherche régulière de quelles propositions nouvelles faire pour rassembler. Marie Laure (écologue de profession) va attirer notre attention : le pape François est en train de préparer un texte important sur l’écologie – paroles intrigantes à la tête de notre Eglise.
Petit à petit cela chemine dans nos têtes, et avec l’aide du Père Gervais nous allons proposer un rendez vous : 1er mai 2015 retrouvons-nous dans la nature pour un temps de partage et de réflexion : « La terre, l’Eglise, François et moi » (voir photos). Nous allons éplucher nos carnets d’adresse, appeler, convaincre, relancer ; finalement nous nous retrouvons une bonne cinquantaine de personnes, des cathos pratiquants, ou moins pratiquants, des protestants, des athées convaincus, des gens de 30 à 60 ans, seuls ou en famille, pour un temps dans la nature avec des échanges, des prières, des idées. Temps riche, que seule la météo a un peu perturbé.

Au mois de juin était publiée l’encyclique Laudato Si.
Sur les traces de François, il nous fallait aller plus loin, et prendre notre part pour panser la nature

Nous avons décidé de nous retrouver, les plus convaincus, et ainsi naissait le groupe Laudato Si. Un petit noyau d’actifs, et puis des électrons libres autour. Les électrons avec le noyau : cela permet de former un atome, mais pour nous, cela permet surtout d’être en relation avec ceux qui sont un peu à distance – à distance de l’Eglise, ou à distance de l’écologie. Cela renforce notre envie de nous mettre en route et de convaincre, notre envie de passer des prières au temps de l’action. Une idée quand même : toucher plutôt cette tranche d’âge d’adultes dans la vie active, afin de conserver une unité dans nos préoccupations de tous les jours et dans la gestion de nos emplois du temps
Ce groupe à géométrie variable se lance dans des actions diverses : promenades régulières à l’anniversaire du premier mai, rendez-vous projections ou discussions, échanges d’informations, participations à des réunions à l’extérieur ou des manifestations, repas conviviaux dans un restaurant associatif, etc…

Mais ces actions si intéressantes soient-elles ne nous suffisait pas. Il nous fallait avoir plus de spiritualité.
En 2017, le petit groupe central s’est invité le temps d’un week-end au monastère de Solan. Rencontre là-bas avec des sœurs orthodoxes très, très actives dans l’agro-écologie ; et confirmation que nature et prière pouvaient être complémentaires.
En 2018, pour la Pentecôte nous avons été en retraite sur l’île de Lérins chez des moines cisterciens : la nature y est merveilleuse, et les moines nous ont convaincus de laisser l’Esprit nous travailler. En 2019 nous allons aller chez des sœurs dominicaines à Taulignan, dans la Drôme. Elles aussi ont une action militante pour une agriculture raisonnée et le respect de la nature et des espèces.

Cette quête spirituelle est pour nous importante, mais ne rassasie pas notre envie de partager. Il nous faut aussi des passerelles avec des gens qui sont moins convaincus, ou qui ne sont pas dans notre tranche d’âge -les jeunes ou les ainés. Comme certains d’entre nous sont responsables en catéchèse ou en aumônerie, c’est un lieu naturel pour des échanges avec des plus jeunes.


Afin de toucher d’autres personnes, nous cherchons d’autres temps paroissiaux : après les repas de chouett’messe, nous proposons depuis le début de l’année, des échanges sur les sujets qui nous préoccupent, nous avons fait une projection d’un film sur la transformation de la nature à l’Aigoual. Nous sommes aussi allés, toutes tranches d’âge confondues nous promener à l’Abbaye de Maguelone voir comment nature et présence spirituelle s’y mêlent, et prendre conscience du fait que la fragilité de cette nature nous impose de la travailler convenablement. Le grand débat national a aussi été l’occasion de proposer une soirée débat sur des propositions à faire- nous chrétiens.

A écouter sur RCF

Comment la création d’un groupe intergénérationnel en paroisse centré sur la nature peut apporter de belles choses ? Voici l’expérience vécue depuis 2015 sur la paroisse de St Augustin de l’Aqueduc à Montpellier avec le groupe Laudato Si.  Ecoutez ci-dessous l’intervention de Marie-Laure Navas au micro e RCF :