Église Saint Esprit

Le 19 juillet 1965 fut fondé au nord-ouest de Montpellier la paroisse Saint Esprit. La première pierre de son église fut posée le 2 juillet 1967. Elle fut bénie le 22 juin 1968 par Monseigneur Cyprien TOUREL, évêque de Montpellier en présence de Maître François DELMAS, maire de cette ville. Cette paroisse, initialement autonome, fut en 2005 regroupée avec les paroisses Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et Notre Dame d’Espérance, pour former un nouvel ensemble paroissial, Saint Augustin de l’Aqueduc, confié à la communauté des religieux assomptionnistes

L’église Saint Esprit a été distinguée dès 1969 par le Père CAPELLADES auteur du Guide des Eglises nouvelles de France. Elle est l’une des premières églises tenant compte de la Constitution sur la liturgie du Concile Vatican II (1962-1965) : « Permettre la participation active des fidèles aux célébrations ». L’autel et le célébrant sont face aux fidèles, bien visibles, et les trois lectures sont faites depuis un ambon. Par sa modernité et la sobriété de ses matériaux, l’église Saint Esprit reflète bien l’esprit de Vatican II.

Marcel PIGEIRE, un jeune architecte montpelliérain, et la commission de l’art sacré du diocèse de Montpellier ont voulu que l’architecture l’emporte sur le décor et ont recherché la lumière.

Le plan de l’église est carré, les quatre pans de sa toiture s’appuient directement sur le sol ; elle a la forme d’une tente : on s’y rassemble autour de la Parole mais on ne s’y installe pas.

Pour traduire architecturalement le thème de la Trinité dont le Saint Esprit est indissociable, l’architecte a utilisé une structure triangulée reposant sur des piliers en lamellé-collé qui s’ancrent en trois points et soutiennent le point haut de la charpente à 17 m. (réalisée par l’entreprise CHARLES). Les façades sont triangulaires. Un seul mur, derrière l’autel est en béton, les autres sont vitrés : 300 m2 de vitraux dus au maître verrier Léon BLANCHET. Les manifestations de l’Esprit Saint y sont évoquées : le vent, l’eau, le feu ; gris-vert, bleu, rouge, le feu et la lumière de la Pentecôte.

Une large allée traverse tout l’édifice du Sud au Nord, pressentant l’idée du cheminement de l’Homme. L’entrée principale est latérale, au Sud. On longe les fonds baptismaux traités en référence au baptême primitif par immersion. Une fois baptisé, le nouveau chrétien pénètre dans l’église : il est membre de l’Ecclesia. La sortie au Nord donne sur le jardin d’Eden !

Un triptyque du peintre d’icônes Nicolaï GRESCHNY peint en 1949, orne le mur de béton brut au-dessus de l’autel.